Aller au bout de ses rêves avec la collection Vanhaerents

La collection Vanhaerents est une collection privée d’art contemporain. À partir du 6 octobre 2023 et jusqu’au 14 janvier 2024, tu pourras découvrir la nouvelle exposition Au bout de mes rêves, au Tripostal à Lille. Elle est présentée par l’association lille3000 qui insuffle une dose d’espoir pour les rêveurs et rêveuses.

Walter Vanhaerents, un collectionneur dévoué

Dans les années 70, Walter Vanhaerents collectionne des objets d’art contemporains, ce qui était inhabituel pour l’époque. Ces œuvres étaient considérées comme provocatrices et représentaient un art nouveau et radical. Aujourd’hui, sa collection incarne la vitalité et la diversité de l’art contemporain. Walter Vanhaerents confie son point de vue à ce sujet lors d’une interview en 2019 réalisée par la maison de vente aux enchères Sotheby’s.

Aussi, lors de cette même interview, le collectionneur belge dit prendre ses marques dans le métier en réunissant d’abord des pièces artistiques locales. C’est seulement après cinq ans de pratique qu’il peut acheter la sculpture de l’artiste franco-lituanais Jacques Lipchitz intitulée The arrival ou L’arrivée. Walter Vanhaerents estime que l’acquisition de cette pièce symbolise pour lui son arrivée dans un nouveau monde rempli d’aventures et de découvertes.

L’expansion de la collection Vanhearents s’est produite grâce à un travail familial. En effet, les enfants Vanhaerents sont aussi mordus de créations artistiques. Si bien que la collection a évolué à travers le temps, et les expositions ont été qualifiées de Open depot ou Viewing depot, que l’on peut traduire comme « visite de dépôt ». Cependant, derrière ces termes originaux, il y a un équilibre entre l’exposition d’une collection et le stockage de ses pièces. Ainsi, les visiteurs peuvent aussi voir l’envers du décors et la conservation des œuvres dans les espaces.

La famille Vanhaerents dans leurs locaux d’exposition à Bruxelles

Alors, au bout de 50 ans de collection, sa diversité demande un soin particulier. Toutefois, les créations doivent pouvoir être manipulées dans les différents espaces d’exposition. À ce propos, les équipes de lille3000 ont dû relever ce défi au sein du Tripostal !

La collection qui fait rêver au Tripostal

Le Tripostal était un bâtiment destiné au tri du courrier lillois pendant la deuxième moitié du XXe siècle, et s’est reconverti en un lieu d’exposition lors du projet Lille 2004. À partir de ce projet culturel, la ville est désignée comme la capitale européenne de la culture par l’Union Européenne aux côtés de la ville de Gênes. De ce fait, le bâtiment du Tripostal fut réhabilité à cette occasion. Désormais, la modularité et la maniabilité du bâtiment permet même d’accueillir des artistes afin qu’ils puissent mettre en scène leurs projets.

Le Tripostal est un bâtiment qui permet de prévoir une scénographie extraordinaire où les œuvres monumentales peuvent déployer toute leur splendeur. Dès lors, l’exposition Au bout de mes rêves permet de ressentir des émotions, de comprendre les messages qui sont véhiculés par les installations des pièces. Elle peut susciter la joie comme la tristesse, et elle peut t’inviter à te questionner sur divers sujets. Notamment, la place de l’humain dans la société ou encore l’imperfection de la vie humaine.

D’abord, tu seras accueilli par l’envoutante installation murale, Stardust, de Mark Handforth dont sa marque de fabrique est le néon. Par la suite, tu auras l’occasion de te balader parmi les installations de 36 artistes d’art contemporain faisant appel à tes sens.

Particulièrement celle de l’artiste japonaise Mariko Mori intitulée Oneness qui invite le visiteur a toucher un des six personnages. C’est une œuvre vivante et mouvante presque, comme si le visiteur lui donnait vie. L’intention de l’artiste était de faire en sorte que les personnes se questionnent quant à leur place dans le monde et dans la société. Et surtout, qu’il est possible de vivre dans une communauté pluri-culturelle tout en conservant les valeurs du savoir-vivre.

D’autres œuvres reprennent des codes classiques des peintures à l’huile avec un style baroque et rococo parfois. Dont celles de l’artiste Titus Kaphar portant un message à propos des problématiques raciales qui touchent les communautés afro américaines. Il transpose ce message dans Beneath an Unforgiving Sun qui est une peinture représentant une femme aux côtés d’une silhouette d’enfant découpée à même la toile.

Enfin, un dernier élément (pour ne pas trop t’en dévoiler), tu seras peut être interloqué face aux pièces lumineuses d’un artiste chilien, Iván Navarro. Ses objets peuvent perturber la perception grâce à des jeux d’optiques et de couleurs démultipliés. Trois de ses œuvres sont exposées, dont Shelter (The Center) où il se réfère au centre commercial comme à un abri qui est protecteur. Aujourd’hui, il est d’avantage considéré comme le symbole de la mondialisation occidentale.

Enfin, Walter Vanhaerents évoque des chansons qui résonneront au sein de nous tous comme un poème. Il fait notamment référence aux chansons Over the Rainbow et A Horse with no name. Tu pourras peut-être constater des similitudes entre ces titres et les œuvres exposées lors de ta venue au Tripostal !

Alors, si tu as envie de découvrir cette exposition, il est possible de se rendre au Tripostal en bus, par métro ou par train puisque le bâtiment se situe entre les deux gares de Lille, Avenue Willy Brandt ! Tu peux prendre tes billets directement sur place ou en ligne du 6 octobre 2023 jusqu’au 14 janvier 2024.


Cet article t'a plu ? Tu aimes Exprime ? Suis nos réseaux ou fais un don !