par Beaucoup de préjugés circulent sur le quartier Moulins de Lille. Mais une chose est sûre : on ne connaît pas un endroit avant d’y avoir vécu. Et ça tombe bien, c’est mon cas depuis 2 ans, donc je vous partage aujourd’hui ma vision.
J’ai la chance de vivre près de lieux stratégiques, à commencer par La passerelle, une épicerie solidaire (un bon plan pour économiser sur les courses), une BU (Bibliothèque Universitaire) et un RU (Restaurant Universitaire). Il y a aussi La boutique solidaire aux carrés, une friperie qui vend des vêtements, livres, meubles, et de la vaisselle à des prix très abordables.
Je sors uniquement pour aller en cours, au restaurant, au cinéma, ou pour voir des amies. Autant vous dire que je ne visite pas le quartier. Mais c’est un lieu qui me convient, et je n’ai jamais eu de mauvaises expériences.
Pourtant, ma relation avec cet endroit n’a pas bien démarré. Contexte : je vis dans une rue constamment fréquentée par les voitures, avec un bar qui ferme à 23 h. Les premières semaines, le bruit m’empêchait de dormir. Mais le temps a fait son œuvre, et je m’y suis habituée. Moulins n’est pas plus bruyant qu’un autre quartier : partout où il y a de la vie, il y a du bruit !
J’ai fait le choix de travailler tout l’été, mais sacrifier mes vacances n’en restait pas moins douloureux. En consolation, j’ai pu apprécier un fait rare : le calme. La semaine, j’allais et je rentrais du travail avec peu de trafic. Et le week-end, je profitais du beau temps, de la quiétude du voisinage, et de l’absence de queue à la caisse du Lidl.
Ce que j’aime avec cette ville, c’est que je peux facilement me déplacer à vélo grâce aux bornes VLille (même si je suis déjà tombée sur une station vide ou sur un vélo dégonflé). J’aime enfourcher la selle et sentir, selon les saisons, le vent sur mon visage, le soleil sur ma nuque, ou (un peu moins) la pluie sur mes épaules.
En bordure du quartier, je passe souvent près du parc Jean-Baptiste Lebas (le “parc rouge”), dans lequel j’y aperçois des familles, des joggers, des gens promenant leurs chiens. En le traversant, j’entends le bruissement du vent dans les arbres, les rires des enfants, les conversations des personnages âgées assises sur un banc.
En tournant la tête, je peux apercevoir, à travers les barreaux rouges du parc, les briques de la gare Saint Sauveur, ancienne gare ferroviaire reconvertie en un espace culturel et ludique. Il y a bien d’autres activités culturelles à faire : le FLOW, la Maison Folie, la médiathèque, ou encore le théâtre Prato.
Article réalisé par Ruth, rédactrice bénévole.
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