En octobre, place à vos crayons avec inktober

Chaque année, le mois d’octobre fourmille de dessins publiés sur les réseaux. Thèmes divers et variés, couleurs pétillantes ou sombres, encre, crayons ou encore aquarelle, ces œuvres sont publiées quotidiennement durant 31 jours. Bienvenue dans l’univers d’Inktober, véritable ode à la créativité !

Il était une fois…

Le concept d’Inktober est initié en 2009, par le créateur et illustrateur américain de comics, Jake Parker. Il s’agit de réaliser un dessin par jour, en suivant une liste de 31 mots, durant tout le mois d’octobre. Ces dessins sont à faire en utilisant la technique de l’encrage, ink signifiant encre en anglais. Procédé largement utilisé dans la bande-dessinée, les illustrations sont alors en noir et blanc. Pour finir, le dessinateur encourage vivement à partager ses créations sur les réseaux sociaux, que l’on peut retrouver par le biais d’hashtag.

Jake Parker at the 2016 Texas Book Festival in Austin, Texas, United States. Photo : Larry D. Moore, source et licence

Sur son site dédié à Inktober, Jake Parker énumère les quelques règles :

  1. Faites un dessin à l’encre (vous pouvez faire le dessin au crayon avant si vous le souhaitez)
  2. Postez-le
  3. Utilisez le hashtag #inktober et #inktober2022
  4. Recommencez

Anyone can do inktober, just pick up a pen and start drawing

Jake Parker
Traduction en français de la liste officielle 2022

Au fil des années, le challenge a pris une ampleur mondiale. De plus en plus d’artistes partagent leur travail dans ce mouvement qu’est Inktober. Néanmoins, cela mène à certaines dérives qui sont alors reprochées à Jake Parker. En effet, en 2019, il dépose la marque d’Inktober, et plusieurs créateur·ices lui reprochent de s’être approprié leur travail sous prétexte que ces œuvres ont été faites dans le cadre d’Inktober. Cette appropriation est de plus en plus dénoncée et mène à un éloignement du mouvement mené par Jake Parker.

C’est pour cela que Stuart Semple crée, en opposition à ce mouvement considéré comme limitant, le Pinktober. Il souhaite faire de cet endroit une plateforme où les artistes peuvent exprimer librement leur créativité sans risque de répercussions. L’initiative de Stuart Semple fait écho aux nombreuses variations artistiques que connaît Inktober ces dernières années.

Garder le positif et redéfinir ses propres règles

À travers le monde, des milliers de communautés se forment autour du projet initial. Chaque année, de nombreux·ses créateur·ices proposent leur propre liste, avec en général leur propre hashtag. Cette segmentation permet le regroupement d’œuvres en dehors de la propriété de l’illustrateur américain. Les dessins des différentes listes sont largement relayés sur les réseaux sociaux comme Instagram, dont le format permet un réel partage des dessins chaque jour. Ainsi, si la liste officielle ne vous inspire pas, la multitude de propositions vous permettra de trouver chaussure à votre pied, ou crayon à votre main.

Le public d’Inktober a su garder l’essentiel du projet, tout en adaptant les règles à leurs attentes. Le mois d’octobre est l’occasion idéale pour se démarquer, montrer son travail, découvrir de nouvelles personnes sur les réseaux, de nouveaux styles. De quoi mettre notre imagination en ébullition.  

Tout le monde peut participer à inktober ?

OUI ! Et c’est ça qui rend la chose encore plus enrichissante. L’objectif principal est de créer une habitude quotidienne de dessin, que ce soit sur une page entière ou de façon minimaliste. Le plus important est de stimuler sa créativité, de la mettre au défi, mais surtout d’y prendre du plaisir. Du fait de l’immense choix de listes, on peut sélectionner celles qui nous correspondent le plus, avec des thématiques plus ou moins complexes.

De plus, pas besoin d’un niveau professionnel, ni du matériel le plus poussé, chacun fait avec ses propres moyens. Si le temps nous manque, on peut s’adapter à notre emploi du temps, afin d’éviter la pression et la frustration. Au final, la règle la plus importante à retenir pour inktober est le fait qu’il n’y a pas de règles sauf de créer !

Voici quelques artistes à l’univers doux et réconfortant, qui proposent des listes alternatives pour inktober. Tout d’abord, l’illustratrice EliseFrancisse. À travers ses réseaux, elle nous amène à la découverte de divers créateur.ices aux techniques variées, le tout saupoudré de bonne humeur. Les années précédentes, elle se filmait durant tout le temps du challenge, et réalisait un dessin par jour. Cette année, par manque de temps, elle a préféré adapter son inktober plutôt que de ne pas le faire du tout.

Annie Parsons, professeure d’art en Virginie, a créé Foodtober avec une liste gourmande.

Cette année, Mirion Malle, autrice et illustratrice de BD, propose une double liste avec à la fois un thème et une émotion associée pour être guidé dans le dessin du jour. L’autrice de Commando Culotte et plus récemment d’Adieu triste amour, propose alors un accompagnement plus complet dans la création, bien sûr le tout sans obligation.

Enfin, l’artiste nantaise Marie Boiseau, dont les dessins débordent de couleurs pimpantes et de formes arrondies, propose pour la première année sa propre liste avec 31 mots pour faire fleurir votre créativité.

Pour conclure, que nos dessins se rapprochent plus du bonhomme bâton ou du dégradé hyper travaillé, l’essentiel est de prendre du plaisir et de saisir cette occasion pour explorer une multitude de possibilités !


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