on taille la route le cerf volant

On taille la route #6

Toutes les bonnes choses ont une fin. C’est ainsi que nous vous présentons le dernier épisode d’On taille la route. Pour l’occasion, nous partons sur les traces des plus belles ruines de France, des énigmes du château de Fréteval et de la vie en communauté de Guise. Nous profitons donc de ces derniers voyages avant la rentrée et sa frénésie habituelle. Des lieux pour souffler, prendre l’air et profiter de la nature.

Sur un coup de tête, le temps d’une journée ou pour des vacances, une virée vers la découverte d’horizons français…On taille la route !

Abbaye de Jumièges (Normandie)

Jumièges est située sur la rive droite de la Seine, entre Le Havre et Rouen, dans un méandre convexe du fleuve. La commune fait partie du parc naturel régional des Boucles de la Seine normande.

Ce lieu, et l’abbaye spécifiquement, a connu plusieurs vies, c’est sûrement pourquoi ceux qui y passent sentent l’énergie si particulière qui l’habite. En effet, Jumièges était, jusqu’à la Révolution, l’une des trois paroisses formant la baronnie du même nom. L’abbaye fut ensuite transformée en maison de retraite puis en carrière de pierre. Ancienne abbaye bénédictine fondée par saint Philibert, fils d’un comte franc de Vasconie, en l’an 654, le monument est classé Monument historique. 

Abbaye de Jumièges. Photo : Raimond Spekking & Elke Wetzig

Avec des tours blanches qui s’élèvent à 50 mètres de haut, l’architecture du monument est impressionnante, Victor Hugo la surnomma “la plus belle ruine de France”. Et oui, elle fut malheureusement détruite par les Vikings en 841 puis pendant la Guerre de Cent Ans et ne sera pas reconstruite afin de conserver toute son authenticité. 

Aujourd’hui, les lieux sont largement investis et organisés pour que notre venue soit riche en découvertes. Des expositions sont organisées, que vous pouvez visiter avec un·e guide, ou en 3D, à l’aide d’un iPad qu’il est possible de louer à l’accueil. Cette dernière possibilité offre, grâce à une technologie de réalité augmentée, une visite hors norme des expositions, mais également un aperçu de ce que fut l’abbaye avant les destructions successives. Si vous souhaitez vous faire une idée avant de vous déplacer, le site officiel du lieu est très fourni et propose, entre autres, une visite virtuelle.

Abbaye de Jumièges, 24 Rue Guillaume le Conquérant, 76480 Jumièges
02 35 37 24 02
Ouvert tous les jours

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Le château des énigmes à Fréteval (Centre Val de Loire)

Qui dit Loire dit château. Mais pas n’importe lequel. Direction le sublime château de Rocheux. Il date du XIXe siècle et est entouré d’un parc boisé. À découvrir à travers son grand jeu de piste. Pour relever le défi, il faudra utiliser vos 5 sens, votre adresse, votre logique et surtout, votre esprit d’équipe.

Pour tout public, aussi bien les familles et les enfants à partir de 4 ans, mais aussi les curieux et amateurs d’Histoire. Des panneaux narrant la vie du château et des premiers rois de France ponctuent le parcours, avec, en plus, de nombreuses références au XIXe siècle, le siècle des Révolutions Industrielles. La surprise du chef ? Le parcours des filets suspendus, un chemin aérien en plein cœur de la forêt.

Une visite bien loin d’être ennuyante donc… car l’aventure commence dès votre arrivée, en compagnie de Willy et le Chevalier Gauvin, pour une mission spéciale et secrète, confiée par le roi en personne. Ne perdez surtout pas votre Pass-Enigmes qui vous permet de répondre aux 28 jeux et défis, et vous permets de sillonner chaque recoin du château.

Pour les plus grands, rendez-vous à l’escape castle. “Un jeu d’évasion grandeur nature, où chaque minute compte.” Première épreuve : intégrer la prochaine promotion de l’Académie des Sorciers et des Mages de Rocheux. Attention, l’examen d’entrée mêle sortilèges et énigmes magiques. Deuxième épreuve : retrouvez la baguette d’immortalité, l’objet le plus précieux de l’Académie qui vient d’être dérobé. Serez-vous à la hauteur ?

Château de Rocheux, 1 Route de Rocheux, 41160 Fréteval
02 54 77 24 84
Ouvert tous les jours

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Le Familistère de Guise à Guise (Hauts de France)

Imaginez plus de 1 700 personnes vivant en colocation. Bon ce n’est pas tout à fait ça, mais c’est l’idée. Tout commence avec Jean-Baptiste André Godin qui décide de passer de la production artisanale à la production industrielle, d’offrir aux ouvriers un confort supplémentaire en distribuant les richesses produites, et de finalement construire le familistère. Godin parlait du “palais social de l’avenir”.

Familistère de Guise (Aisne, France) : pavillon central du palais social, charpente de la cour. Photo : Fab5669

Dans ce familistère, les maisons individuelles sont proscrites et la vie s’organise en collectivité : buanderie-piscine pour la propreté du linge et du corps, théâtre pour se divertir et centre d’approvisionnement avec restaurant, buvette et boulangerie, bref tout pour le bien vivre. Bien sûr, vous pourrez tout visiter, notamment l’appartement personnel de Godin. 

Sur place, deux grands jardins bordent la rive droite de l’Oise. Le jardin d’agrément comporte la serre du XIXe siècle, un potager, des zones boisées et des prairies. Le jardin de la presqu’île s’étend sur 10 hectares. La végétation est très variée, composée d’essences locales, de buissons et de taillis. Pour aller plus loin, profitez de la promenade le long de la rivière.

Au familistère, le théâtre est toujours en ébullition et accueille des compagnies et des artistes. De la musique, du théâtre, mais surtout des rencontres, des interrogation et des bons moments. “Et vous ? Vous vous sentez comment en ce moment ? Venez au théâtre, vous pourrez y changer d’identité”. À noter dans l’agenda : le premier mai au familistère, c’est la fête du travail. Arts de la rue, exposition, projections… “un voyage en utopie, dans un monde à venir dessiner par les nombreux artistes invités”. 

Le Familistère de Guise, Place du Familistère, 02120 Guise
03 23 61 35 36

Plus d’infos

Si votre vadrouille s’est bien déroulée, n’hésitez pas à consulter les anciens épisodes. On taille la route se termine sur ces belles notes, mais ne vous inquiétez pas, nous revenons très vite sous d’autres apparences… D’ici là, bonne route !


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