sos Étudiante en détresse
Toujours stressée, pas vraiment passionnée, j’ai passé mes trois premières années d’études à attendre des jours meilleurs. En prépa d’abord, mes illusions lycéennes s’étaient vite envolées. Je travaillais à l’infini dans une chambre d’internat verte pomme : la vie étudiante telle que je l’avais imaginée ne resterait qu’à l’état de fantasme pendant ces deux années. Après une hypokhâgne et une khâgne toutes deux un peu cauchemardesques, j’ai opté pour une troisième année de licence de Lettres Modernes. J’étais surtout enthousiasmée par la perspective d’entrer en école de journalisme une fois mon diplôme obtenu. Je voulais être journaliste en presse écrite depuis le lycée, j’avais beaucoup travaillé pour. Je n’envisageais qu’une chose : entrer dans une école. Seulement, tout ne s’est pas passé comme prévu. Les concours de journalisme soumettent leurs candidats à une concurrence très rude et je n’ai été admise à aucune école. J’étais désespérée, je n’avais pas de plan B aligné avec mon envie de devenir journaliste. J’étais bien acceptée dans plusieurs masters de Lettres, mais n’avais aucune envie d’intégrer une de ces formations à la rentrée. Pourtant, je pensais n’avoir d’autre choix.
remise en question
J’ai toujours eu tendance à dramatiser tout ce qui a trait aux études. J’étais persuadée que la moindre erreur me mènerait vers une vie qui ne me conviendrait pas. L’échec aux concours d’entrée en école de journalisme m’était donc insupportable. Devant mon désarroi, mes proches m’ont conseillé de prendre une année de césure, mais pour moi, c’était hors de question. Persuadée qu’en matière de scolarité il fallait faire le mieux et le plus vite possible, je ne voulais pas « perdre un an ». Puis, à force de conseils, mon entourage a fini par me convaincre. Ma façon de penser n’était pas la bonne : j’étais prête à m’enfermer dans des études dans lesquelles je ne m’épanouissais pas, simplement parce que je voulais obtenir un master au plus vite. J’ai donc décidé de prendre une année de césure, pour souffler, réfléchir et prendre du recul, autant sur le plan scolaire que personnel. Soudain, j’avais une année de disponible et une immense possibilité de projets devenait possible.
Qu’avais-je envie de faire ?
LE champ libre
Je n’ai pas réfléchi longtemps avant de savoir que je voulais partir en Espagne. Ce pays m’a toujours attirée – sa langue, ses paysages, son soleil et cette impression que ses habitants savent mieux profiter de la vie. Je me suis rappelé une amie qui m’avait parlé de la possibilité de faire un service civique à l’étranger. J’ai cherché et trouvé une offre à Barcelone. Il venait d’y avoir un désistement : un vrai coup de chance, d’autant plus que les missions coïncidaient parfaitement avec mon profil et ce que je savais faire. J’ai candidaté et ai été prise, je devais commencer en septembre. Dans quelques jours, je quitterai donc ma ville natale du Nord de la France pour Barcelone, où j’irai faire un service civique pour une durée de dix mois. J’ai bien évidemment quelques appréhensions, puisque c’est la première fois que je partirai seule à l’étranger et que je serai loin de mes proches pendant si longtemps. Mais avant tout, je suis impatiente de profiter de ce temps pour explorer une nouvelle ville, m’immerger au sein de sa culture et relever de nouveaux défis.
Et comme mon goût pour l’écriture ne m’a jamais quitté, je partagerai ici mes découvertes et mes aventures.
À BIENTÔT !
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