13 septembre 2024, une date clef plus qu’importante pour Ines, plus connu sous le pseudonyme d’Inoxtag. Le youtubeur français suivi par plus de 8 millions d’abonnés sur YouTube et 6 millions sur le réseau social Instagram, a un peu plus propulsé sa carrière avec la sortie de son premier long métrage, KAIZEN.
Un succès planétaire
Le jeune youtuber Inoxtag, âgé de 22 ans, de son vrai nom Inès Benazzouz, a commencé sa carrière en 2015 en créant sa première vidéo de gaming sur YouTube. Très vite il enchaine les vidéos à succès.
Après avoir essayé plusieurs défis et réalisations qui lui tenaient à cœur, Ines décide de s’occuper de sa santé physique et de se mettre à un mode de vie sportif et contrôlé en 365 jours seulement. Un seul but : gravir la plus haute montagne du monde, l’Everest (8 849 mètres). Après 10 jours d’alpinisme, le youtuber atteint le sommet tant convoité le 21 mai 2024.
Inès tenait alors à garder une trace de son exploit, avec le tournage d’un documentaire. Le long métrage a été proposé en salle le temps d’une soirée, vendredi 13 septembre 2024, dans plus de 500 cinémas et plus de 10 pays différents, allant du Maroc au Canada. Plus de 300 000 places ont été vendues en France et 50 000 à l’étranger pour une soirée de diffusion exclusive.
Au Grand Rex, à Paris, la diffusion s’est faite en présence de l’équipe de réalisation. C’est un record d’audience pour Kaizen.
Dès le lendemain et comme annoncé sur ses réseaux sociaux, le film de 2h40 fut disponible sur sa chaîne YouTube. Là encore, c’est un succès. En à peine 24h, la vidéo bat des records sur la plateforme : plus de 20 millions de vues ; 1,5 million de “like” ; plus de 100 000 commentaires qui ne cessent d’accroître. Grace à ce succès planétaire la chaîne YouTube d’Inoxtag a bénéficié d’une augmentation de 300 000 abonnés.
C’est sans parler du salaire que le jeune entrepreneur a pu se mette dans la poche grâce à cette production de taille. Kaizen aurait eu une rentabilité de près de 5 millions d’euros. Après déduction des taxes, Inès aurait touché près de 2 millions d’euros. Sans compter les gains générés par la plateforme de vidéos YouTube lui apportant pour le moment 310 000 euros.
C’est pour l’instant le seul youtubeur français de cette génération à avoir tenté un tel projet et a l’avoir rendu concret par la diffusion d’un long métrage cinématographique.
L’envers du décor
Bien évidemment tout le monde peut imaginer qu’une telle production n’est pas sans conséquences. Tout d’abord, le budget délivré pour la réalisation de Kaizen est considérable. Il faut compter 1 million d’euros pour réaliser une telle production, comprenant le droit de montée à l’Everest (50 000€ par personne).
D’ailleurs en est-il également sans conséquences pour l’équipe technique mobilisée plus de 365 jours ? On apprend que le choix du matériel de vidéographie et photographie n’était pas des moindres. En effet ils auraient par grande stupéfaction des plus grands réalisateurs, choisis des caméras Sony alpha, pour leur taille compacte et leur résistance au froid, explique Mathias Dumas, le guide de haute montagne et photographe choisi par Inès. Leur intention était de filmer la majorité du reportage aux drones, malheureusement leurs plus performants ont était confisqués par les autorités népalaises à leur arrivée.
L’explorateur Nico Mathieu ayant accompagné Inoxtag nous glisse à l’oreille, lors de notre venue au grand Rex, qu’un de leur drone s’était écrasé sur une falaise et qu’ils ont dû faire demi tour pour le récupérer. L’altitude, ainsi que le froid empêchaient également les drones de se poser et forçaient l’équipe technique à les écraser volontairement.
À la sortie du film, on observe littéralement deux camps. L’un s’avouant ému et touché par cet exploit, avec même, pour certains et certaines, une envie accru de prendre ou reprendre une activité sportive (et pourquoi pas aller faire une petit tour sur cette montagne tant convoitée ?). Oui mais ! Le problème est là, le deuxième camps critique et dénonce cette incitation au tourisme de masse et à la dégradation des plus belles merveilles du monde.
Quand on y réfléchis bien, si seulement 1/4 des 30 millions de spectateurs décident eux aussi de marcher dans les pas de leur idole, cela provoquerait un impact environnemental colossal. Alors doit-on penser qu’Inès y a bien évidemment réfléchît avant, mais que le gain financier et la gloire était plus alléchant ?
« Il aurait pu avoir la politesse de venir nous voir. Un exploit ? Franchement, avec tout le fric et ce qu’il a pu avoir comme aide, non, ce n’est pas un exploit. Ce sont des ignorants de la montagne ! »
Marc Batard, alpiniste français, interrogé par BFMTV
Kaizen, un titre significatif
KAIZEN, du japonais signifie « changement pour le meilleur » ou « amélioration continue ». L’auteur veut nous faire passer un message : changer notre vision des choses sur le monde ou nos ambitions, s’améliorer et se perfectionner en continu, et comme beaucoup aime le dire croire et aller au bout de ses rêves. Après l’ascension, ce n’est pas pour rien qu’Inès décide de vivre pendant 1 mois à Cuba, auprès de la nature et des plantes, plus spécifiquement la fougère, sa plante préférée.
« Cette aventure, c’est une vrai rupture dans ma vie. Un projet qui m’a changé. L’Everest m’a aussi fait prendre conscience qu’un projet comme celui ci se fait en équipe. »
Inès pour le journal Le Dauphiné
De nos jours, il est vrai que nous ne prenons pas le temps d’observer réellement se qui se passe autour de nous. Kaizen représente un exemple fort pour les jeunes générations, par l’aspect sportif et dépassement de soi, mais également pour les plus âgés, car le film s’engage dans une prise de conscience collective par rapport à l’observation de ses propres besoins.
Le côté psychologique de ce documentaire permet de se retrouver avec soi-même, tout en vivant collectivement. Alors si toi aussi tu es tenté par l’ascension et l’expérience Kaizen, rdv sur la chaîne YouTube d’Inoxtag pour visionner le long métrage.
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