Musique : talents à découvrir en Hauts-de-France

Notre région Hauts-de-France regorge de talents et cette semaine on célèbre la fête de la musique. Alors on a décidé de réunir nos artistes coups de cœur du territoire.

AĦNA – Alternative metal

Le groupe lillois, crée en 2020, s’est amusé à imaginé un nouveau monde loin des confinements, mais rempli d’émotions. Le groupe gère lui même ses enregistrements, sa communication et ses réseaux sociaux. Dans ce quatuor, nous retrouvons Orianne, au chant. Grande fan de Spiritbox et d’Avril Lavigne, elle écrit les textes et y met tout son cœur et son âme. Florian, amoureux de musique et de cinéma est à la basse. Sirem, guitariste, a le record d’heures d’écoute sur Spotify (selon ses dires). Et Guillaume, batteur, s’inspire de groupes de metalcore comme August Burns Red ou Texas in July.

Les sonorités sont rock, metalcore, parfois pop, influencées par des groupes tels que Bring Me The Horizon, Linkin Park ou encore Paramore. Le chant est hybride : lyrique et guttural. Sur scène ils ont de l’énergie à revendre et le public est réceptif. D’ailleurs AĦNA veut dire « nous ».

« On le répètera encore : sans public, pas de musique. »

AĦNA

EESAH YASUKE – rap

Eesah Yasuke est originaire de Roubaix. Rappeuse, chanteuse et compositrice aux multiples influences, son nom d’artiste est une référence à son véritable prénom, Isaiah, mais aussi au premier esclave africain devenu samouraï japonais, Yasuke. Les multiples origines sociales et culturelles de l’artiste ont participé à construire son parcours musical. Elle a grandit en foyer, en famille d’accueil et a ensuite entrepris des études pour devenir éducatrice spécialisée. L’écriture est alors devenu un exutoire. Elle croise son premier public à la citadelle de Lille et continue maintenant de travailler intensivement sur la musique.

Sa musique est nourrie d’influences rock et métal qui datent de son adolescence. Aujourd’hui, elle écoute des musiques africaines, du ndombolo ou de la rumba congolaise. Les sonorités rap et néo-soul s’associent tout autant à l’argot du Nord qu’au français plus soutenu. Les productions aériennes et sa légère pudeur construisent un songe musical parfois très envoûtant.

« Rêver c’est important, on a tous des projets qui sommeillent en nous, il faut juste avoir la force de les sortir des bras de Morphée.« 

Eesah Yasuke

Jukepop – fanfare

Prêt pour un voyage dans les années 90 ? Oui, mais en fanfare ! Tu as peut-être déjà eu l’occasion de les croiser dans les rues de Lille, avec leur combinaison flashy. Ils reprennent du Rolling Stones, Céline Dion et même des génériques de dessins animés. Le groupe se compose de Zanzi les Bons Tuyaux, Cricri d’Humour, Chuck Novice, David Alité, Ricky Sardine et Mulet’Man. Le groupe est originaire de Belgique et passe pas mal de temps dans la région.

Côté musique, on retrouve évidemment des cuivres, donc des instruments à vent : saxophone, trompette, trombone et tuba, mais aussi des percussions. Leur style est très joyeux, propice à la fête et aux réjouissances. On s’en délecte.

Docile – pop electro

Chanteuse dunkerquoise d’une vingtaine d’année, elle était partie pour une carrière de médiatrice culturelle à Marseille, mais son pays natal l’a rappelé. Aujourd’hui elle pose des mots sur ses émotions et fait les premières parties de Hoshi ou Gaëtan Roussel. L’autrice compositrice est sélectionnée parmi les 10 derniers candidats de l’aventure Hauts les Talents 2024 organisée par France Bleu Picardie et France Bleu Nord. Elle a commencé la pratique de l’instrument à 4 ans avec l’accordéon, en hommage à Charles Trenet. En 2021, elle sort son EP Indéfinissable.

Dans ses morceaux, une palette d’émotions se déploie. Elle partage ses airs mélancoliques avec beaucoup de douceur et de fraicheur. On y retrouve des ondes électroniques et des vocalités. Quand elle se met à chanter, on s’immerge dans les paroles, et sa voix crée des images en nous.

Naked soft men – garage rock

On ne sait plus ou donner de la tête, ils sont fous, surement un peu dérangés. Avec eux, ça sent la bière premier prix et les vacances improvisées. Ah et il se peut qu’ils soient parfois nus. On ne sait pas trop en fait… Naked Soft Men c’est trois gars : Jonathan au chant et à la guitare, Florian à la basse et aux back vocals et de Paul à la batterie. Le trio lillois est né durant l’automne 2021.

Guitares stridentes. frénésie collective, énergie furieuse, danse inépuisable, voix autoritaires, Naked Soft Men est une tempête. Dans leurs morceaux il y a du tempo, des chœurs graves amplifiées, des sons hypnotisants. Bref, ils sont possédés et c’est probablement eux qui ont remis au goût du jour les chaussettes hautes.

« On évoquera au mieux l’odeur d’un tas de vieux pneus, l’élégance d’un pot troué ou la douceur d’une moquette usée pour décrire le projet NAKED SOFT MEN, qui s’efforce sans conviction de rehausser des sens qu’ignore la raison. »

Naked Soft Men

On pose ça là, mais les visuels de leur single et EP, c’est réalisé par Lolita Prune, artiste peinture et tatoo à l’univers hyper coloré.

Daphné Swân – Indie pop

Avec sa musique engagée et ses paroles profondes, Daphné Swân s’interroge sur les migrations, le numérique, la nature humaine, l’émancipation et l’identité. L’artiste est autrice-compositrice, chanteuse musicienne, productrice, enseignante, et conférencière. Elle est multi-instrumentiste et multi-talent. Lilloise, elle a étudié la musique au conservatoire de Lille, exercé le métier d’avocat, puis sort son premier EP, Eventail en 2018. Ses influences sont variées : musique classique, rock progressif, industriel, trip-hop et musique contemporaine.

Son style est parfois défini comme de la pop consciente. Pour ses compositions, Daphné Swân utilise les claviers, les violons, la musique assistée par ordinateur (MAO) mais surtout le chant. C’est visiblement sa meilleure arme, puissante et poétique. Les boucles répétitives deviennent presque obsédantes. Sa musique inspirante respire la fraternité.

« Aujourd’hui pour nous rebeller, bien avant de lever le poing, refusons de nous rabaisser et restons à tout prix humains » 

La cour des animaux, Daphné Swân

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