slip le cerf volant

Interview : les collages irréels de SLip

Rien à voir avec les collages de gommettes que nous pouvions faire à l’école. Ici, c’est du sérieux. SLip se définit lui-même comme un vieux geek, il fait des collages numériques depuis perpète et a commencé au sein du groupe Apple Jelly, en créant des visuels pendant que le groupe travaillait leurs morceaux. SLip nous a accordé une interview et nous continuerons de le suivre de près.

Peux-tu nous parler plus en détails de tes activités ?

Tous les jours, j’essaye d’exprimer tout ce que j’ai en tête (problèmes personnels, réflexions sociétales, réponses au quotidien, etc) sous la forme de collages digitaux. Je crée en continu pour me débarrasser de ce qui m’encombre.

Le voyage temporel et ses surprises – ©SLip
Quelle technique utilises-tu pour tes collages ?

J’utilise des technologies informatiques pour rechercher, couper et assembler mes images. Mais c’est surtout parce que je suis nul sans ma souris. Mais j’aborde ça comme si j’avais du papier et des ciseaux, l’outil reste utilisé de manière très sommaire.

Considères-tu que l’outil informatique est en quelque sorte le pinceau de demain ?

Pas forcément. Pour moi, c’est l’outil idéal parce que je n’ai ni la patience ni le savoir-faire pour rendre la même chose. L’idée, le message me paraissent plus importants que l’outil qu’on utilise.

Vacances apprenantes – © SLip
Tes collages intègrent des éléments parfois très colorés et parfois en noir et blanc. Pourquoi faire cette distinction ?

J’aime surtout utiliser des images en les sortant de leur contexte. Quand une photo du début du XXe siècle rencontre un autre personnage des années 80 et que ça permet de faire passer un message, pour moi, c’est réussi. J’aime aussi beaucoup les images anciennes pour le charme suranné des poses des personnes, tellement loin de notre monde actuel.

Tes collages intègrent également des éléments que l’on ne mettrait pas ensemble à première vue. Quelles sont tes inspirations pour ces choix ?

Ce qui détermine le choix des composants de mon image, c’est l’idée que je veux transmettre au travers de mon collage. Je passe plus de temps à rechercher les images adéquates qu’à faire le montage technique.

Est-ce important pour toi d’apporter une touche d’humour dans tes détournements ?

Oui, même si je ne suis pas trop dans les grandes tapes dans le dos. J’aime bien que mes collages fassent sourire par l’absurdité des situations.

Tu as travaillé sur une exposition, « Autophagie (Après moi, le déluge) », sur le thème de l’écologie, la surconsommation. C’est important pour toi de toucher des sujets d’actualité et de sensibiliser sur certaines problématiques actuelles ?

Ça fait partie des choses qui me trottent dans la tête continuellement et j’ai forcément un point de vue, une idée à partager sur ces sujets comme sur de nombreux autres. Certains défilent, d’autres chantent, écrivent, discutent. Moi, c’est par le collage que passe cette phase de partage.

Capture d’écran de l’exposition virtuelle « Auréole »
Tu as participé au festival du Film de Football « La Lucarne » et contribué à « Auréole », l’expo virtuelle de foot. En quoi le sport est un élément important pour tes créations ?

Depuis tout petit, je suis un dingue de sport en général et de foot en particulier. Ça a toujours eu une place prépondérante dans mon quotidien. Du coup, ça fait vraiment partie des thèmes que j’aime aborder dans mes collages.

Visiter l’expo virtuelle « Auréole »

Tu as collaboré avec Paperwallet pour créer un portefeuille. Aimes-tu faire le lien entre l’art et les objets du quotidien ?

J’aime beaucoup voir mon travail prendre vie au travers de collaborations. Travaillant la plupart du temps devant mon écran, j’aime travailler avec d’autres personnes qui ont d’autres compétences et qui savent mettre en valeur mon travail. C’est le cas pour Paperwallet, mais aussi pour les t-shirts ou les stickers que j’ai pu faire.

Paperwallet – SLip – paperwallet.com
En se basant sur ton travail, quel serait ton monde idéal ?

Un monde absurde à la Monty Python m’irait pas mal.

Quels sont tes projets pour la suite ?

Toujours plein de projets même si les expositions continuent à s’annuler ou à se décaler. Je continue à travailler quotidiennement sur mes collages et à alimenter mon flux Instagram. Je travaille aussi de manière continue avec Apple Jelly pour des visuels, des mini-vidéos.

Un artiste à suivre :

À bientôt les faons !


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