Musique : pour préserver l’océan

Keyvnor ? Ça veut dire « océan » en Cornouailles et c’est aussi le nom d’un des artistes qui portent le projet musical chargé de sens : Ocean Vinyl

Cette belle initiative est née d’une collaboration entre la brasserie Sharps, et certains artistes tels que Nick Mulvey ou Sebastian Plano. Ceux-ci ont fabriqué 105 vinyles à base de déchets plastiques récupérés sur les côtes britanniques et recyclés en 33 tours. Sur ces vinyles, ont peut profiter de la musique de l’artiste folk Nick Mulvey qui s’est pour l’occasion inspiré des sons de l’océan pour composer chacun des morceaux. 

Baptisé Ocean Vinyl, le disque est esthétiquement pensé afin de sensibiliser notamment à l’intérêt d’un tel projet : il est translucide ce qui permet de voir les dégâts de la pollution plastique à travers. 

Collaborer pour avoir un impact concret

Ce projet s’inscrit dans une région particulièrement attachée à la préservation de son territoire, de la biodiversité qui y vit. L’émergence de ce projet collaboratif a donc tout son sens. 

La culture de Cornouailles s’est construite autour de l’océan, qu’ils s’agissent de fruits de mer, du surf ou même de notre propre bière Atlantic

explique James Nicholls de Sharps

Non seulement ethniquement louable, le projet est « économiquement écologique » si l’on peut dire : 100 % des redevances générées par les ventes sont versées à l’organisme de bienfaisance Surfers Against Sewage (SAS) de Cornwall. Cette ONG, portée par des amoureux de l’océan (surfeurs, pêcheurs, habitants des côtes etc), agit depuis des décennies pour la préservation des côtes de l’océan atlantique. Aujourd’hui, cette communauté est particulièrement fédératrice dénombrant 215 volontaires. Jusqu’à ce jour, plus de 1500 Beach clans -marches de nettoyage des plages- ont été menées et 70 000 personnes ont parcouru les côtes pour les débarrasser du plastiques et autre nuisibles à la bonne santé de la biodiversité des lieux. 

Étant donné que 1800 milliards de déchets polluent aujourd’hui les océans (données Ocean CleanUp), les porteurs du projet ne manqueront fatalement pas de matière première pour les fameux vinyles. Jusque là quelques artistes ont participé dont l’artiste Nick Mulvey (du groupe Portico Quartet) ou encore le pianiste Sebastian Plano. 

« J’enregistre le son des vagues percutant les rochers pour créer des beats et tous les éléments rythmiques des morceaux sont des sons de l’océan. »

dit Plano.

La musique a ce pouvoir, celui de faire passer des messages universels, ainsi, convertir la puissance et la force de l’océan en musique afin de sensibiliser les foules à l’impératif de préservation, n’est-ce pas une belle idée ? Ici, au cerf volant, nous trouvons que cette idée aux impacts concrets donne de l’espoir. Ce projet nous montre qu’il est encore possible de changer les choses, de remettre nos habitudes en question, collectivement, pour avoir un impact instantané sur l’avenir de notre planète. 

Plus d’infos : Surfers Against Sewage

A bientôt pour de nouvelles aventures culturelles !

Chloé, votre humble plume.


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